Dans la spiritualité bouddhiste, l’Unalome représente le chemin vers l’éveil
A sa base, la spirale symbolise l’environnement, le cycle, le temps…
Plus haut, les boucles tressent les aléas du chemin de vie
Au sommet, un simple point : l’éveil.
On vient parfois s’asseoir dans le fauteuil enchanté de l’hypnothérapeute avec le sentiment tragique d’un bonheur qui sans fin se dérobe.
Tristesse d’autant plus vive que l’idée de bonheur est érigée aujourd’hui en impératif social : bonheur au travail, en vacances, à table, au lit, en couple, seul, en famille, dans la fête, les loisirs, les voyages, le sport, sur les réseaux sociaux ou la dernière vague de développement personnel…
Soyez donc heureux, coûte que coûte !
Cette injonction paradoxale est à rapprocher d’autres du même type, telles que : « Soyez spontanés ! », « Lâchez prise » ou encore « Libérez-vous !». Elles ajoutent à la frustration une pression supplémentaire et s’y soumettre intensifie au contraire un sentiment d’échec, un découragement qui conduisent à la dépréciation de soi.
Parfois, il nous vient une question qui nous trouble encore davantage :
Pourquoi ceux qui ont tout pour être heureux (et dont nous pourrions faire partie), sont-ils malgré tout, encore insatisfaits ?
Qu’est-ce qui ne va pas ? D’où vient ce manque? De quoi est-il fait ?
Le bonheur est dans le sens
Une amie infirmière qui travaillait dans un service de soins palliatifs me rapporta un jour le principal regret qu’elle recueillait de ses patients à l’orée de leur mort :
« J’aurais dû moins faire ce que les autres attendaient de moi et davantage ce que j’avais envie d’accomplir ».
Une telle confession pose clairement la question du sens de la vie. Un sens que l’on chercherait en vain à travers les conformismes et stéréotypes sociaux, la course anxieuse aux plaisirs ou au confort, les bullshit jobs, les burn ou bore-out, la frénésie consumériste, et nos autres abandons et lâchetés aux systèmes en place.
A cela fait écho une question posée dans un sondage récent :
Que préférez-vous :
1- Une vie confortable, mais vide de sens
2- Une vie pleine de sens, mais semée d’embûches
Serez-vous surpris d’apprendre qu’une très large majorité des personnes interrogées s’est portée sur la seconde réponse ?
Comme l’observait le psychanalyste Victor Frankel, :
« Nous voulons tous savoir à quoi nous sommes bons et apporter quelque chose au monde. »
Trouver un sens à notre vie nous porte et nous transcende. Nous nous sentons alors animés d’une énergie dont nous ne nous serions jamais crus capables. Les difficultés, les peurs, les revers de fortune, nous les essuyons, non comme des désastres personnels faits pour nous abattre, mais comme une adversité nécessaire à laquelle – littéralement – nous nous mesurons, pour progresser davantage et affirmer notre détermination à nous accomplir dans notre voie.
Bref nous acceptons plus facilement les coups durs quand nous savons à quoi nous sommes bons et pourquoi nous sommes faits.
Trouvons donc le sens intime et personnel de notre vie et le bonheur viendra par surcroît par-delà les vicissitudes et les misères de notre condition.
Les points cardinaux du sens
Alors, comment s’orienter pour trouver sa voie? De quoi le sens de notre vie est-il fait ? Voici les 4 dimensions à explorer pour fonder notre « sens propre ».
La Signifiance :
Ce que nous faisons a une raison. Ce n’est pas indifférent, mais important, pour nous, pour les autres. Quelle est cette raison ?
L’Appartenance :
Nous sentons que nous avons notre rôle à jouer dans le monde, la société, la planète… Quel est ce rôle ?
La Cohérence :
Ce qui nous arrive n’est pas totalement chaotique, mais répond à un certain ordre, voire une harmonie. Quel enseignement tirons-nous de ce qui advient ?
L’Orientation :
Nous savons quelles valeurs défendre et quels buts poursuivre. Ces valeurs, ces buts, quels sont-ils ?
Engagés dans cette exploration de notre sens propre, seul ou dans le cadre d’un accompagnement thérapeutique, nous apprivoisons nos épreuves et les rendons solubles dans la joie. La joie d’aller à la rencontre de soi et de l’autre, rencontre cruciale dont le génial Mark Twain parlait en ces termes :
« Il y a deux jours importants dans ta vie, celui de ta naissance et celui où tu sais pourquoi tu es né ».
Le voyage commence ici et maintenant.
A bientôt !